Radicaux de Gauche de la Mayenne 53
Une victoire pour la planète
Le 12 décembre 2015,l'Accord de Paris pour le climat a été scellé et adopté à l'unanimité.La COP21 constitue un tournant historique en faveur d'un monde plus durable et plus solidaire.
Une victoire pour la diplomatie française.
Le travail réalisé par la France a été vivement salué par l'ensemble des acteurs.L'organisation remarquable de la COP21 au Bourget, du 30 novembre au 12 décembre, qui constitue la plus importante conférence diplomatique de l'histoire,a facilité les échanges.
Surtout, l'ensemble du travail mené depuis près de deux ans a permis un accord plus ambitieux qu'initialement espéré. L'écoute et la prise en compte des problématiques de chaque pays,en particulier des plus vulnèrables,a créé un climat de confiance déterminant.
Enfin, la diplomatie française a pleinement pris en compte la société civile, qui a joué un rôle moteur lors de la COP21 et poussera à la tenue des engagements.
La Présidence française a envoyé un signal fort,qui n'a pas seulement atteint les cercles des négociateurs internationaux.En effet, elle s'est appuyée sur les ONG, les collectivités, les entreprises, les citoyens, qui ont montré leur volonté d'approfondir leurs engagements. La réorientation progressive des investissements depuis les secteurs fortement émetteurs de CO2,comme celui des énergies fossiles,vers ceux de l'économie sobre en carbone est de plus en plus une réalité.
La COP 21 a ainsi accueilli, pour la première fois, la "semaine de l'action"permettant aux collectivités locales,aux entreprises,aux banques de se mobiliser en faveur de la lutte contre le réchauffement climatique. L'accord de Paris propose la poursuite du Plan d'action Lima- Paris pour continuer à mobiliser ces acteurs et les inciter à agir.
Quatre jours après la COP21 , un appel à l'action en soutien à l'Accord de Paris a rassemblé une multitude de voix d'une ampleur sans précédent pour une déclaration unique et collective. Ainsi plus de 800 organisations (régions, grandes villes,entreprises et investisseurs du monde entier,représentant 150 millions de personnes et 11.0000 milliards de dollars ) se sont engagées à "accélérer les transformations nécessaires pour faire face au défi des changements climatiques"par des projets concrets, rapides et efficaces.
La lutte contre le dérèglement climatique se poursuit.
La France garde la présidence de la COP jusqu'à la prochaine Conférence des Parties, qui se tiendra à Marrkech du 7 au 18 novembre 2016.Elle reste donc en première ligne pour la mise en œuvre de l'Accord.
Une cérémonie de signature solennelle aura lieu à NewYork le 22 avril 2016.Puis l'accord sera ouvert à la ratification des États.Il entrera en vigueur après ratification par 55 pays, représentant 55% de gaz à effet de serre.
La mise en œuvre de l'Accord se fera principalement grâce à trois leviers.
La transparence : clé de la mise en œuvre de l'Accord.
D'ici 2018, un nouveau système de transparence devra être proposé par les 196 parties. Ce système, qui devra s'appliquer à tous les pays, en fonction de leus capacités,reposera sur un mécanisme de contrôle de la conformités tu de la mise en œuvre des contributions de l'Accord.
Il devra accompagner les États dans une logique facilitatrice plutôt que punitive,pour que ceux-ci puissent respecter leurs engagements.Par ailleurs, les pays en développement devront rendre des comptes sur les actions qu'ils ont menées,c'est à dire sur la manière dont ils ont utilisés les fonds.
L'objectif est que ce système de transparence soit effectif dès 2020: ses règles de procédure devront être négociées et établies d'ici là.
Au delà du climat,l'accord traduit la mise en œuvre d'une véritable politique mondiale qui implique l'ensemble des pays et des citoyens de notre planète.
Alors que nous avons célébré la Journée de la Laïcité le 9 décembre dernier et les 110 ans de la loi de 1905,un sondage Ifop révèlait en même temps pour le Comité national d'action laïque que 81% des français pensent que la laïcité est en danger. C'est pourquoi les Radicaux de Gauche tiennent à réaffirmer la nécessité absolue de mieux défendre, expliquer et faire connaître ce principe fondamental de notre République. La laïcité doit redevenir cette valeur commune unanimement partagée et respectée par l'ensemble de nos institutions et de nos concitoyens.
La laïcité est en danger. elle est dévoyée par l'extrême droite qui s'en revendique alors qu'elle défend la primauté de la religion catholique sur toutes les autres croyances et l'utilise pour justifier une islamophobie toujours plus virulente et décomplexée.Elle est aussi la cible de l'extrémisme islamiste qui tente par la violence et la terreur de la mettre à mal en montant les français les uns contre les autres.
Les Radicaux de Gauche, artisans de la loi de séparation des Églises et de l'Etat de 1905, appellent donc l'ensemble de la communauté nationale à se saisir de cette question et à prendre conscience des périls qui guettent ce principe indispensable au vivre-ensemble et à la préservation de notre modèle républicain.
Fondement de l'engagement de l'engagement du PRG au service de la République, la Laïcité doit être défendue mais aussi s'adapter au temps présent.Pour cela nous formulons un certain nombre de propositions de longue date.
- Garantir le maintien et le respect absolu des lois de 1905 et l'inscription de son titre 1er dans la Constitution.
-Donner à l'Observatoire National de la Laïcité les moyens de fonctionnement et les prérogatives nécessaires pour donner des avis sur toutes les questions relatives au respect de la loi de séparation de 1905, exercer un pouvoir de veille et d'alerte face aux abus manifestes et dénoncer les atteintes au principe de laïcité
- Créer une mission interministérielle à la Laïcité.
- Créer une Conférence Européenne de la Laïcité chargée de veiller à l'application des principes fondamentaux de la Laïcité dans tous les actes des instances européennes. Un médiateur européen de la Laïcité - élu par le Parlement Européen - présidera cette Conférence.
- Engager une sortie graduelle et négociée du régime dérogatoire des Cultes en Alsace et Moselle.
- Mettre en place, dans chaque commune un "Conseil de la laïcité".
- Évaluer précisément le coût pour l'Etat des niches et dispositions fiscales contribuant indirectement à financer les cultes par la mise en place d'une commission d'enquête parlementaire.
- Concernant la lutte contre la radicalisation, le PRG, fidèle à sa tradition républicaine et laïque, demande que soient fermés les lieux de culte convaincus de radicalisation et que les guides spirituels coupables de "discours tendant à soulever ou à armer une partie des citoyens contre les autres" soient arrêtés, conformément à la loi.
- Le PRG propose que tous les cultes se déroulant en France le soient en langue française, par des ministres des cultes établis durablement dans le pays.
- Le PRG propose que des " chantiers républicains "soient mis en place pour les jeunes de 15 à 18 ans qui pourraient ainsi,chaque année,développer des actions en France ou à l'étranger,en faveur de la citoyenneté et des valeurs républicaines.
Après plusieurs mois de débats pendant l'année 2015, une commission mixte paritaire (CMP) composée de députés et de sénateurs vient enfin de statuer sur la proposition de loi Claeys Leonetti.
Si aujourd'hui plus de 90% des français sont plutôt favorables à une nouvelle loi qui permette à chaque citoyen de décider de sa propre fin de vie,en ayant recours à l'euthanasie ou au suicide médicalement assisté,sans que ce choix ne s'impose à tout le monde, il semble que députés et sénateurs ne l'entendent pas de cette façon. La proposition de loi Claeys-Leonetti ne sera qu'une loi Leonetti Bis,puisque le texte prévoit pour seule issue la déshydratation et la dénutrition.Nous continuerons donc de mal mourir en France, ce qui est inacceptable.Un resultat qui démontre qu'une forte majorité de nos parlementaires est complètement déconnectée des réalités.
Nous devons donc poursuivre le combat, afin de voir naître un jour une loi en France qui permettra à chacun de pouvoir décider de sa propre fin de vie,en toute liberté,comme chez nos voisins belges,néerlandais et luxembourgeois
Le 13 mai, l'Assemblée nationale a adopté, à l'unanimité, la proposition de loi radicale sur la laïcité dans les structures accueillant la petite enfance.
La laïcité est un principe de liberté.Liberté de penser,liberté de conscience naissante,qui est très importante pour des enfants, pour des êtres en éveil.Vu leur jeune âge, ceux-ci sont très influençables. D'où la nécessité d'éviter toute pression, tout prosélytisme qui pourraient les conditionner. Dès 1850,Victor Hugo soutenait le "droit de l'enfant"à bâtir ses propres choix.
La laïcité est aussi un principe de fraternité.L'école de la République,c'est l'école de tous.Elle accueille sur les mêmes bancs tous les élèves,quelle que soient leur origine,leur conviction,leur confession. Qu'ils s'appellent Christian,David ou Karim. Elle leur permet de vivre ensemble dans la fraternité,dans le respect mutuel et la tolérance,par - delà leurs différentes appartenances confessionnelles.La laïcité reunit et rassemble. Elle fédère.
Ce qui est souhaitable à l'écolé primaire l'est aussi à la crèche pour les plus jeunes. Mais, là, les règles sont complexes,voire fluctuantes, étant surtout d'origine jurisprudentielle. Elle doivent donc être clarifiées et stabilisées par la loi.
Deux progrès apparaissent dans la jurisprudence récente. D'une part, après le conseild'Etat, la Cour de Cassation a, pour la première fois, étendu le champ d'application du principe de laïcité à l'ensemble des services publics, y compris lorsque ceux-ci sont assurés par des organismes de droit privé (CPAM de Seine St Denis,19 mars 2013).
De tels organismes,dés lors qu'ils sont chargés d'une mission du service public,voient leur personnel astreint à une obligation de neutralité.
Notre texte inscrit dans la loi cette norme jurisprudentielle sur l'obligation de neutralité dans tous les services publics. De la sorte elle sera "sanctuarisée" et ne pourra faire l'objet d'une remise en cause.
D'autre part,selon l'arrêt de l'Assemblée plénière de la Cour de Cassation du 25 juin 2014, relatif à l'association Baby Loup, les structures privées de la petite enfance n'assurant pas une mission de service public peuvent apporter, dans leur règlement intérieur, des restrictions à la manifestation par leurs personnels de leurs convictions religieuses, en particulier par le port de tenues ou de signes.
De quoi s'agit-il surtout? De permettre le vivre ensemble.
La crèche est généralement un lieu où se côtoient des enfants de toutes origines,venant de familles diverses et de religions différentes. La neutralité s'impose pour ne heurter aucun d'eux et permettre la coexistence harmonieuse de tous dans la même structure.
La force intégratice de la laïcité est déterminante face à la montée des communautarismes, fondés sur l'origine ou la confession. A la limite, ce différentialisme pourrait fragmenter la collectivité nationale en entités distinctes et séparées les unes des autres.
Face à ce risque, le meilleur antidote, c'est la laïcité, qui réunit et rassemble par-delà les différences. Elle est facteur de cohésion et d'unité, quelle que soit l'origine, la croyance ou la culture.
Tout cela se joue dès le début,dès le plus jeune âge. Les enfants sont en première ligne. Avec leur fraternité spontanée, avec leur solidarité naturelle. Et avec demain pour perspectives: un respect mutuel, un destinée concorde,un espoir partagé.
L'ADN des radicaux de gauche, c'est la laicité depuis 1905,depuis l'esprit des Lumières, depuis toujours! Les radicaux et toute la laicité: la laicité tolérance, la laicité de combat, la laïcité de consensus,la laïcité d'intégrationà la République. Être laïc, ce n'est pas s'attaquer aux religions.
Être laïc,c'est d'abord être fier d'être français, puisque la laïcité est inscrite à l'article 1er de la Constitution de notre République. Être laïc, c'est le libre arbitre, c'est la libre pensée,c'est la supériorité de l'esprit et de sa liberté sur toutes les croyances. Cette laïcité que nous portons, c'est celle de Georges Clémenceau, celle d'Emile Combes.
Le projet de loi Dialogue social et Emploi,présenté en Conseil des Ministres le 22 avril dernier,à été adopté en première lecture à l'Assemblée nationale par 301 votes pour et 238 contre après une semaine de débats et plus de 700 amendements étudiés.
Le projet de loi relatif au dialogue social et à l'emploi vise à travers de nouvelles dispositions à renforcer la démocratie sociale notamment en permettant la représentation des salariés des très petites entreprises qui comptent plus de 4,6 millions de salariés dans notre pays et ce, à travers les commissions régionales paritaires.Une mesure qui fait sens pour les radicaux de gauche.
Concernant l'égalité femme - homme,si le texte a pour ambition un meilleur niveau de représentativité syndicale, on peut cependant s'étonner de la suppression d'outils indispensables qui permettaient d'avoir une réelle visibilité de la thématique au sein de l'entreprise.
A propos du compte pénibilité,les amendements déposés par le Gouvernement ont pour objet d'en faciliter sa mise en œuvre tout en garantissant aux salariés la prise en compte de leurs conditions de travail dans le calcul de leur retraite.
Une avancée certaine avec la création de la prime d'activité, qui nous l'espérons, sera bénéfique notamment aux jeunes de 18 à 25 ans, si durement touchés en ces temps de crise.Le PRG regrette néanmoins que les modalités de mise en œuvre de cette prime d'activité soient prévues par décret,dont le contenu reste encore flou, procédure dépossédant le législateur de ses prérogatives.
Nous regrettons également l'élaboration d'un dispositif complexe,calqué sur le système du "RSA activité",qui risque de rebuter et donc de diminuer le nombre de bénéficiaires.Le PRG s'assurera qu'une bonne visibilité de ce nouveau dispositif soit offerte à tous les ayant-droits.
Enfin, il est important de reconnaître la place singulière des intermittents du spectacle et leurs conditions particulières de travail. Si comme dans tout corps de métiers des dérives existent,il faut cependant réaffirmer le statut des intermittents du spectacle au sein de l'assurance - chômage et se doter, à leur encontre,de politiques publiques à la hauteur du rayonnement culturel français.
En conclusion, donner plus de vitalité à notre démocratie sociale,objectif de ce projet de loi, est une aspiration à laquelle le PRG souscrit pleinement en temps que force de progrès.
Le Front National progresse d'année en année en Mayenne comme ailleurs et certains pensent qu'en manifestant notre inquiétude nous valorisons le FN.Alors que faut-il faire afin d'enrayer la poussée évidente de ce parti politique, garder le silence ou se contenter d'une condamnation morale comme à chaque fois?Dans les deux cas rien n'y fait.
Une majorité des électeurs du FN ne supportent plus les grands partis qui ont exercé le pouvoir.Certains pensent qu'après la droite et la gauche, le FN pourrait représenter une autre voie.La facilité de se laisser convaincre par des idées d'intolérance et d'individualisme en pensant que la solution miracle est là.Certains ont délaissé leur vote traditionnel pour le FN.Ils ne cachent plus leur vote et l'expliquent par un vote sanction qui exprime leur déception envers les partis traditionnels qui n'ont pas su répondre à leurs attentes à leurs craintes.Le sentiment d'abandon eu égard aux difficultés qu'ils vivent est omniprésent.En terme clair,le vote FN n'est autre que la traduction d'un ras le bol,de ne pas se sentir écouté.Le FN s'inscrit dans cette logique et joue avec la peur des gens.Il faut donc réagir face à la banalisation du discours nauséabond du FN.
La crise économique constitue un réseau fertile pour l'extrême droite.Les jeunes qui sont touchés ont le sentiment que la crise s'installe et perdent confiance dans l'action publique car ils ne se sentent pas représentés par leurs élus.La perte de confiance des jeunes dans leurs perspectives d'avenir est évidente.Le Front National s'est engouffré dans cette brèche et c'est plus que jamais inquiétant.La politique est encore trop souvent attachée à ce débat Gauche/Droite.Les jeunes réclament de la transparence.Alors ils sont abreuvés du discours du FN,manipulés,endoctrinés,poussés à la haine de l'autre, alors que les propos du FN sont fondés sur de l'imaginatif,sur des différences,des appartenances.Les vieux démons de la haine de l'autre ressortent et tout cela est dangereux.
Il faudra à l'avenir des mesures de justice sociale fortes, en donnant un vrai coup de pouce à ceux qui accèdent à l'emploi par exemple.Sans doute est-il temps également de limiter le nombre de mandats et surtout l'indemnité globale de l'élu.
Face aux difficultés de la vie,nous devons bien comprendre l'amertume et la désillusion de nos concitoyens.Mais nous voulons appeler les électeurs à ne pas succomber aux sirènes du FN.Nous voulons rappeler la nécessaire union des forces démocrates et républicaines afin de refuser le repli identitaire, la régression morale, et le grave danger economique et social qui caractérisent le programme du FN.Nous tenons à affirmer avec force qu'aucune réponse satisfaisante aux graves problèmes que connaissent bon nombre de nos compatriotes ne viendra d'un vote pour l'extrême droite.
Au premier tour de ces élections départementales en Mayenne le 22 mars,la cause était entendue,la concentration des pouvoirs au profit de la droite comme toujours,avec une poussée inquiétante du FN notamment en zone rurale, une gauche (PS-PRG-EELV)fragilisée.
Au soir du second tour, une large victoire de la droite (30 sièges) et une défaite pour la gauche (4 sièges) en repli par rapport à 2011(- 2 sièges).
Une droite hégémonique qui pourra ainsi continuer en toute latitude à concentrer tous les pouvoirs au département,sans qu'un véritable débat démocratique ne puisse s'installer pendant cette nouvelle mandature.Il en va ainsi en Mayenne depuis des décennies et des décennies,sans doute que cela convient parfaitement aux mayennais il faut bien l'avouer, et tant pis pour la démocratie...
Le FN a réalisé une poussée très inquiétante en zone rurale notamment, il est temps plus que jamais de réagir.Des candidats inconnus,âgés parfois, qui habitent Lyon par exemple, et n'ont pour ainsi dire pas fait campagne.Malgré cela ils ont pu rassembler un maximum de suffrages,ce qui est particulièrement alarmant.Nos agriculteurs semblent voter FN de nos jours,il est temps plus que jamais d'analyser cet état de fait.
Une gauche mayennaise fragilisée au lendemain de ces élections départementales,mais il faut déjà penser à rebondir,vers des lendemains meilleurs.
NOUS SOMMES LAÏQUES !
NOUS SOMMES CHARLIE !